Cher Zigomar,

En manque d'inspiration, je me rabats sur LE classique familial. Quand bien même tu n'es pas un fana de crème (quoi que ça dépend des fois...), il me paraît indispensable que toi aussi tu puisses propager la bonne parole bressane ! Il s'agit ici de la recette familiale ancestrale, que nous avons manger et re-manger lors des repas de Noël et fêtes en tout genre. Je sais que l'Adèle la tient de Mémé Hého, mais les origine antérieures, je ne saurais te dire...

Je me doute que tu ne pourras reproduire cette recette que de façon exceptionnelle, c'est pourquoi je t'en soumettrais une autre plus facilement réalisable dans la foulée.

Quoiqu'il en soit je sais que la Mater ne ferat preuve d' aucune indulgence en cas d'inexactitudes, c'est pourquoi je tiens à préciser au préalable que au fil du temps j'y ai apporté des compléments minimes... Donc Môman, t'énerves pas hein...

Avant de commencer, le conseil principal : cette recette ne peut pas être bonne avec du poulet et de la crème de qualité même moyenne. Donc ne pas mégoter sur la qualité des produits !

La liste de course, pour 5-6 personnes :

1 poulet de Bresse : on peut faire avec du poulet pas de Bresse, mais c'est quand même beaucoup moins bon !
1l de crème épaisse de Bresse : même remarque que ci-dessus. A défaut, prend de la crème d'Isigny, qui se rapproche le plus (sans égaler bien sûr) la qualité bressane.
3 gousses d'ail
le jus d'un citron
50g de morilles séchées : quantité à ajuster en fonction du goût, du prix, de la taille des paquets etc....
un peu de farine
du beurre

Le poulet nous observe....

La progression

mettre les morilles à gonfler dans de l'eau tiède
couper le poulet : ici, grande interrogation cher frère ! Sais tu découper un poulet? Si non, et si tu achètes ton poulet en boucherie, tu peux demander à ce qu'on fasse le boulot pour toi ! Et de toute façon, leçon particulière à notre prochaine rencontre
fariner le poulet : rouler les morceaux de poulet dans la farine puis les "secouer pour enlever l'excédent de farine.
sauter les morceaux : dans une poêle faire chauffer le beurre, une fois mousseux (il fait des bulles) colorer le poulet. Le but est que les morceaux soient juste dorés. Au fur et à mesure assaisonner puis débarrasser les morceaux dorés dans une cocotte.
ajouter l'ail en chemise (ça veut dire pas épluché) dans la cocotte)
cuire à couvert à feu doux pendant une heure environs.
après trois quarts d'heure, ajouter les morilles, en pensant à garder l'eau avec laquelle tu les avais mouillé.
à la fin de la cuisson, débarrasser le poulet dans le plat de service, couvrir d'un aluminium
jeter le gras de la cuisson
faire chauffer, sur feu vif, ta cocotte à vide, pour colorer les sucs (sans les cramer hein...)
déglacer avec le jus de citron. Râcle alors bien le fond de la cocotte, pour "décoller" les sucs
ajoute l'eau des morilles, laisse réduire de moitié
enfin, ajoute la crème, laisse la bien chauffer, jusqu'à ce qu'elle prenne une ébullition
rectifier l'assaisonnement de la crème, puis verser sur le poulet...

C'est prêt ! y'a plus qu'à servir avec des crêpes Parmentier (peut-être recette à venir un jour) ou à défaut du riz. A déguster avec un verre de blanc de chez nous !

Bon appétit !

A suivre, une recette simplissime et une commande spéciale du Youki et de l'Adèle.

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